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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 16:57

Bonjour à tous ceux qui préparent les concours et les autres bien sûr :), voici quelques liens d'articles choisis pour aller lire l'actu sur www.lemonde.fr et se faire une bonne culture G de ces derniers temps ou à lire comme un résumé :

Politique : 

Syrie : les exportations d'armes russes inquiètent : La signature cette semaine d'un contrat entre le français Thales et Rosoboronexport, première entreprise russe à exporter des armes en Syrie, indigne les observateurs. Washington s'inquiète des livraisons d'armes russes à la Syrie "Il ne fait pas de doute que l'agression continue, ainsi que le recours à l'artillerie lourde" a déploré la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton. La Russie prend la communauté internationale en otage.

Crédit agricole envisage de se retirer de Grèce : Le groupe étudie, parmi d'autres scénarios, les modalités de son retrait de Grèce et de sa filiale Emporik. 

Un traitement de faveur pour l'Espagne : Madrid échappe aux contraintes qui ont été imposées aux "petits" pays sous tutelle, Irlande, Grèce et Portugal. L'Espagne recevra jusqu'à 100 milliards d'euros de l'Union monétaire pour recapitaliser ses banques. En contrepartie, ses partenaires lui demandent d'assainir son secteur bancaire mis à mal par l'éclatement de la bulle immobilière. Des représentants du Fond monétaire international (FMI), de la Commission, de la Banque centrale (BCE) et de l'Autorité bancaire (EBA) européennes seront dépêchés à Madrid pour dresser un état des lieux et superviser la restructuration du secteur financier et de ses pratiques.

Grèce : Syriza, une dangereuse ambiguïté : A l'approche du scrutin du 17 juin, la question de la sortie de l'euro est dans tous les esprits. Mais la Coalition de la gauche radicale, la mieux placée pour essayer de former un gouvernement, refuse de clarifier sa position. En Espagne, une fenêtre s'ouvre. A une semaine des élections législatives grecques du 17 juin, l'accord conclu avec Madrid est perçu comme une "fenêtre espagnole pour la renégociation", selon le quotidien proche de Nouvelle Démocratie (ND, droite), Eleftheros Typos. Tous les partis s'engouffrent par cette fenêtre en espérant un changement de l'Europe et un infléchissement de la position allemande, qui permettrait de desserrer le corset de l'austérité.En Irlande, l'opposition grogne. Les Irlandais grincent des dents après l'annonce du plan de sauvetage des banques espagnoles. L'opposition, en particulier, estime que Madrid a obtenu des conditions d'aide beaucoup plus favorables que Dublin. Les crises des deux pays sont pourtant très similaires : il s'agit, dans les deux cas, de l'explosion d'une énorme bulle immobilière, qui a entraîné la chute des banques et forcé l'Etat à voler à leur secours.

Chypre pourrait avoir besoin d'une aide financière internationale : Chypre est sous pression pour secourir la deuxième banque du pays, Cyprus Popular Bank, fragilisée par son exposition à la Grèce.

 

 

Culture Générale : 

Plus un homme attend pour devenir père, plus ses enfants vivront vieux

En Europe, les "boîtes à bébés" se multiplient

En France, les gays bientôt autorisés à donner leur sang

Le contrôleur général des lieux de privation de liberté s'alarme de la surpopulation carcérale : Jean-Marie Delarue prône une loi d'amnistie des peines "très légères" prononcées avant 2012 et non exécutées pour désengorger les prisons.

François Hollande veut renforcer le rôle de l'assemblée de la société civile

 

Europe : 

"Médiocrité", "Formules simplistes"... Echanges tendus entre Paris et Berlin : Opposés sur les initiatives à prendre en matière de croissance, les deux pays affichent leur désaccord à l'approche du sommet européen des 28 et 29 juin à Bruxelles.

Le retour inattendu de l'idée européenne : On pressent toute la difficulté politique que va poser le hiatus entre le mouvement intégrationniste provoqué par la crise et accentué par les marchés et le manque d'adhésion de l'opinion.

 

NTIC : 

"OpenStreetMap est un projet comparable à Wikipedia" : Lors de l'annonce de son nouveau système d'exploitation mobile, Apple a présenté sa nouvelle application de cartographie, qui utilisera notamment les données du service participatif OpenStreetMap.

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 13:57

Euro : Espagnols et Français sur les rotules...
- Par Pablo Garcia-Fons 

A l'approche de chaque grande compétition internationale, la même ritournelle revient : les joueurs arrivent éreintés par des saisons interminables et ne sont plus capables d'assurer avec leur sélection.

Dans ce domaine, l'Espagne semble payer le plus lourd tribut. Selon une étude réalisée par As, les 23 joueurs de la liste de Vicente Del Bosque accumulent exactement 89 884 minutes de jeu, ce qui fait en moyenne 44 matchs par joueur cette saison !

Dans ce classement de la fatigue, la France n'est pas vraiment mieux lotie puisqu'elle est dans les talons de la Roja avec un peu plus de 86 000 minutes. En revanche, l'Allemagne, l'Italie et la Hollande arrivent avec des joueurs nettement plus frais. Par exemple, les 23 Italiens n'accumulent qu'environ 62 000 minutes de jeu, soit à peu près 8 matchs de moins par joueur, sur cette saison, que l'Espagne...

Reste à savoir si ces statistiques auront un véritable impact sur les prestations des équipes...
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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 09:31

Je viens de lire la chronique de M. Cugny sur France Info concernant la demande d'aide possible de l'Etat espagnol à l'Europe concernant ses besoins pour soutenir son système bancaire. L'auteur évoque de manière induite la crise de confiance des marchés.

De toute évidence, Les crises se répondent sans cesse depuis tellement d'années, il ne peut y aller autrement. Mais il est un détail qui a son importance dans le jeu de la spéculation financière, n'importe quel petit économiste est en mesure de l'envisager : sans la confiance, il n'y a pas de consommation, sans consommation, il n'y a pas de progrès au sens technocratique car notre PIB n'est pas à la hauteur de la "confiance".

Oui.

 

Mais non. Il se trouve que le pessimisme a envahit les rédacteurs de toutes les médias et nous les citoyens nous serions heureux d'entendre le matin un regain d'optimisme notamment à la radio et à la télévision.

Comme si la crise était le leitmotiv de la vie des gens. "On veut nous végéter, on veut nous faire sentir malheureux".

N'importe quoi.

Je prends ce titre tiré de l'extrait qui m'a poussé à m'interroger sur la dialectique d'Emmanuel Cugny : "La Crise en Espagne risque-t-elle de contaminer toute la zone euro?"

 

Il y a deux manières de concevoir les évènements en Economie, soit pessimiste, soit optimiste. Or, la problématique aurait pu être posée autrement : "En Espagne, Bankia fait appel aux investisseurs pour consolider ses fonds". Voilà qui aurait été plus sympathique à entendre. A l'instar du Crédit Agricole en 2008 lors de son augmentation de capital, M. Cugny aurait pu mettre en lumière une opportunité plutôt qu'une inquiétude assomante sur "la crise de la dette". Si la confiance revient, la croissance revient.

 

Mais je m'en prends à lui, il n'est pas en réalité l'objet de ma cible ; car son travail est remarquable et je l'en remercie ; je suis assidûment ces chroniques très instructives sur les évènements économiques et son point de vue est toujours riche d'enseignement. Mais je suis désapointé face à ce cortège de médias qui ne transmettent que des informations dépressives. Parce qu'ils nourissent l'inquiétude, se "contaminant" les uns les autres.

Le maître mot qui manque à nos médias est bien celui-là depuis quelques années : la Confiance. Celle qui sera porteuse d'une nouvelle optique, celle qui en fera que ceux qui se lèvent le matin en allant dans leurs usines se sentiront protégés, ceux qui porteurs de projet d'entreprise, se sentiront soutenus, ceux qui inquiets seront rassurés.

Ce n'est pas en pointant systématiquement des difficultés que l'on redonne la confiance. C'est en expliquant les solutions. Mesdames, messieurs les médias, relisez vous et redonnez vous confiance pour nous permettre d'être ce que toute personne est faite naturellement : un corps sain dans un esprit sain, c'est à dire vivant dans un environnement sain.

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 16:08

En ce moment c'est President Evil à la télé, et comme Plantu l'a précisé ce matin sur France Info, je crains que le débat ne se focalise que sur le thème de la sécurité. Demain, à la une de "Le Monde", les dessins de Plantu évoqueront les couleurs de la sécurité, la béatitude des candidats.

 

Le croisement des courbes ne suffit plus, les médias ont décidé de pousser l'effet ciseau en faveur de Napoléon, désormais, les médias guident les moutons vers la peur.

 

ASSEZ!

 

Personne ne parle des enfants, tout le monde parle de Mohamed Merah. Je suis profondément choqué par le décès des enfants et par la folie meurtrière de ce personnage morbide. Je suis aussi très étonné de la focalisation de TOUS les médias sans exception sur ce domaine sécuritaire depuis des jours, on sait que la droite se nourrit de ce terreau. Les médias sont-ils partisans? Je suis sûr de cette réponse ; il suffit de voir que les directeurs du service des chaînes publiques sont nommés par le président de la république. Comment se fait-il que le recul des services publics ne soient pas évoqués? Comment se fait-il que la misère avance en France et qu'on en parle pas? Comment se fait-il que l'on n'ait plus confiance en vous, les prétendants? Pourquoi le pouvoir présidentiel est il si centralisé, n'est ce pas dangereux pour la démocratie? Et d'ailleurs est-elle elle-même réelle ou sont-ce les voix des médias qui portent la décision du politique? Si oui, alors le politique n'est il que le jouet du média? Autrement, dit, le camp qui détient les médias sera-t-il forcément ad vitam eternam, réélu? Mais dans ce cas, si le choix du sondage se fait avant la décision du peuple, la France est -elle encore une démocratie?

 

 

Donnons la voix aux sondages, puisque c'est la voix de l'avenir anticipé :

J'aimerais rappeler cette petite étude de TNS Sofres, qui, si les candidats de la gauche ne savent pas quoi dire, ou s'il venaient à se concentrer encore une fois sur la seule préoccupation de la peur de ne pas maîtriser le thème de la sécurité, source d'éternelle défaite, discours Bushchiste à souhait et malheureusement repris récemment par les pairs d'Obama, alors je leur dis ceci : vous aller perdre car vous êtes des moutons et les bergers sont les autres.

 

 

Cette étude d’envergure, menée online par TNS Sofres pour l’Unicef France dans le cadre des élections présidentielle et législatives, a été réalisée auprès d’un échantillon de 1000 adultes représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus et d’un échantillon représentatif de 1000 adolescents âgés de 15 à 17 ans.

 

 

Le questionnaire est identique pour les deux cibles : préoccupation quant à la situation des enfants et des adolescents en France, utilité perçue de la création d’un Ministère d’Etat dédié, prise en compte de ces enjeux dans le prochain vote à l’élection présidentielle (adultes) ou dans le souhait de vote (adolescents). Deux questions ont été ajoutées pour les adolescents, des questions issues de l’Observatoire TNS Sofres – UNICEF des Droits de l’enfant et des adolescents en France, mené en 2010 : perception du discours des médias sur les enfants et les adolescents, confiance des adolescents en leur avenir.


Un constat unanime : 89% des adultes et 88% des adolescents se disent préoccupés par la situation des adolescents et des enfants en France. Les adultes sont même 38% à se dire très préoccupés (pour 19% des adolescents).

 

Un ministère dédié : pour les candidats à la prochaine élection présidentielle, répondre à cette préoccupation devrait donc être une priorité. 79% des Français considèrent que la création d’un Ministère dédié serait une solution utile pour  répondre aux enjeux de l’enfance et de la jeunesse. Chez les adolescents, ils sont 89% à apprécier cette proposition.
Les prochaines élections : en avril prochain, près de la moitié des Français (48%) sera donc attentive à la place faite aux enjeux de l’enfance et de l’adolescence par les candidats et en tiendra compte, au moment de voter. Dans le même temps, plus de quatre adolescents sur cinq (84%) estiment que les propositions « enfance et jeunesse » des candidats auraient orienté leur choix s’ils avaient pu voter à la prochaine élection.

 

 

 

L’inquiétude unanime autour de la situation des enfants et les adolescents en France
En France, les conditions de vie des enfants et adolescents sont dans l'ensemble, meilleures que celles que connaissent et subissent des millions d'enfants à travers le monde. Pour autant, de nombreux sujets d'inquiétudes persistent en France : 2 millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté, 600 000 sont mal logés, un jeune sur cinq sort chaque année du système scolaire sans diplôme, plusieurs dizaines de milliers d’enfants étrangers sont sans protection de leur famille. Si cette situation n’est pas forcément connue dans le détail, un constat demeure clair pour les Français : 89% des adultes et 88% des adolescents considèrent que la situation des adolescents et des enfants en France est préoccupante. Les adultes sont même 38% à se dire très préoccupés (face à 19% des adolescents).

 

 

Etre soi-même parent influe sur ce sévère constat (41% des foyers avec enfants se disent très préoccupés contre 36% des foyers sans enfant). Chez les adolescents, c’est plutôt la situation scolaire qui accentue l’inquiétude : 27% des lycéens en filière d’enseignement technologique et 23% en filière professionnelle se disent très préoccupés (contre 15% en filière générale).


Cette préoccupation est à mettre en regard de l’incertitude majoritaire des adolescents face à leur avenir. Ainsi, 52% d’entre eux déclarent ne pas se sentir en confiance quand ils pensent à leurs futures études, leur futur métier, ou leur future vie de famille (contre 47% de confiants) et 56% observent que les médias qui les évoquent en parlent plutôt négativement (contre 32% de façon neutre, sans porter de jugement, 11% plutôt positivement et 1% sans opinion).

 

 

Un véritable enjeu à l’aube de la prochaine échéance électorale
Aujourd’hui, 6 ministères sont concernés par l’enfance (cohésion sociale, éducation nationale, santé, justice, intérieur, sports) et l’enfant est vu au travers du prisme des espaces qu’il occupe (famille, école, sport, santé, justice...), non dans sa globalité. Une très large majorité de Français (79%) estime pourtant que demander aux candidats de  s’engager publiquement en faveur des enfants et des jeunes, au travers d’un tel Ministère dédié serait utile… et 28% trouvent même que c’est un projet prioritaire : une proposition d’autant plus soutenue quand on a soi-même un enfant (33% contre 25% des foyers sans enfant) mais aussi par les catégories les plus modestes de la population (30% contre 24% des catégories supérieures). Chez les adolescents, ils sont 89% à apprécier cette proposition.
35% la considèrent même prioritaire : là encore, on retrouve les plus déterminés en filière technologique (52% contre 30% en filière générale) et auprès des adolescents les plus âgés (à 17 ans, 38% contre 32% à 15 ans).
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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 14:11

source : contes publics de Claire Guélaud

 

L'exit tax a pour objet de mettre un terme aux pratiques de certains contribuables qui transfèrent leur domicile fiscal hors de France pour y réaliser des plus-values patrimoniales en franchise d'impôt. De ce fait, ceux qui sont assujettis à l'impôt de  solidarité sur la fortune (ISF) et qui ont procédé à un tel transfert depuis le 3 mars 2011 seront soumis, en France, à une imposition des plus-values réalisées avant leur départ s'ils cèdent des titres qu'ils  détiennent dans les 8 années suivant leur expatriation.

 

La taxation des plus-values latentes est à hauts risques, tant pour les particuliers que pour les entreprises. Dans un arrêt rendu en novembre 2011, la Cour de justice européenne a notamment considéré qu' il n'était pas possible de taxer les plus-values latentes des entreprises quand celles-ci quittent un pays, car cela constituerait un obstacle à leur déménagement et à leur liberté d'établissement.

 

Dans le cas  de particuliers, l'impôt dû en France sera différé au jour de la cession des titres, sauf si elle a lieu plus de huit ans après le transfert du domicile. Selon Philippe Bruneau, président du Cercle des fiscalistes, « ce dispositif est censé éviter de passer sous les fourches Caudines de la Cour de justice des communautés européennes (CJCE) qui avait sanctionné, en 2004, l'« exit tax » créée par Dominique Strauss-Kahn en 1999, au motif qu'elle entravait la libre circulation des personnes. Il devra aussi éviter la confrontation directe avec les conventions fiscales signées entre la France et de nombreux pays. Pour la plupart, ces accords prévoient une imposition dans l'Etat de résidence du contribuable, sans tenir compte de la nationalité ».

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 09:59
171000 emplois dans les services à la personne d’ici 2016
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Le Conseil d’Analyse Stratégique a publié récemment une note d’analyse concernant les secteurs créateurs d’emplois à moyen terme. Qu’en est-il des métiers de l’animation ?

Premier enseignement :

Classés dans la catégorie des services à la personnes et du secteur récréatif, les métiers de l’animation résistent bien à la crise. Boosté par des besoins structurels (fractionnement des cellules  familiales, vieillissement, demande de loisirs récréatifs…), l’emploi total dans ce secteur d’activité a progressé de 9% entre 2007 et 2011. Élément non négligeable, ces emplois comportent aussi l’avantage de ne pas être impactés par la concurrence internationale et donc, non délocalisables.

Second enseignement :

Les services à la personne ou d’utilité collective resteront des secteurs porteurs soutenus par une demande en forte expansion, et ce malgré la baisse prévisible des financements publics qui soutiennent ce secteur d’activité.

171 000 emplois seraient ainsi créés d’ici 2016 !

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 21:59

Voilà, je me fais le relais d'une information importante concernant la loi de 1973, au sujet de l'exposition de l'Etat à la dette et notamment aux marchés financier. Je remercie Alain Beitone, professeur de Sciences économiques et sociales du lycée Thiers de Marseille pour ce coup d'oeil académique mais quoique très problématique à mon sens et manquant de discernement. Car s'il y a bien une chose qui pose problème c'est qu'aujourd'hui, l'exposition aux marchés financiers ne devrait pas exister et est totalement contraire à l'intérêt général. Avant 1973, l'Etat, empruntait à taux zéro à la banque de France et donc il n'y avait pas de charge d'intérêt. Depuis cette date, la charge d'intérêt est une gabegie et un gouffre financier au profit des banquiers privés. L'Union européenne a en 1992 repris dans son traité concrètement le mécanisme et donc éliminé tout espoir de revenir sur un mécanisme sain de Finances Publiques : l'emprunt à Taux zéro. Donc je ne partage le point de vue de M. Alain Betone. Nous ne devons pas nous contenter d'un taux limité, il faut revenir aux principes vertueux du taux zéro. Et là, il ne s'agit pas de politique, c'est du bon sens, il s'agit de retrouver des Finances saines et les moyens de sortir les Français d'un gouffre financier inacceptable. L'appel à l'alerte contre Marine le Pen, dont je ne partage pas les idées doit être pris avec sérieux. Le fait que Pompidou était directeur de la banque "Rotschild" ne doit pas détourner le problème de sa réalité : le gouffre financier offert aux banquiers est tout simplement choquant. Le problème de Gouvernance européenne est un faux problème. LE problème est l'exposition aux marchés spéculateurs. C'est une situation très grave.

Revenons à une réalité simple : l'intérêt général et non l'intérêt privé.  

 

"La rumeur enfle depuis quelques semaines, sur internet, dans les médias, dans les déclarations de leaders politiques : la source de tous nos maux économiques serait la "loi de 1973".

C'est l'extrême droite qui est à l'origine du mouvement. D'Alain Soral à Marine Le Pen, les choses sont claires la "loi Pompidou, Giscard, Rothschild", en réformant les statuts de la Banque de France empêche l'Etat de "battre monnaie" pour sefinancer ce qui permet aux banques privées de s'engraisser en encaissant les intérêts de la dette. Certains n'hésitent pas à parler de "casse du siècle".

Dans ce courant politique, la lourde insistance sur les fonctions jadis exercées par G. Pompidou au sein de la banque Rothschild est loin d'être innocente. On se trouve en présence d'une rumeur complotiste traditionnelle qui désigne un bouc émissaire et apporte une explication simple à la crise de la dette. Ce discours a son correspondant aux Etats-Unis avec la campagne autour du livre de Eustace Mullins sur les secrets de la Réserve Fédérale, dont la création est attribuée à un complot de banquiers impulsé par…James de Rothschild. Mullins (décédé en 2010) était une figure marquante de l'extrême droite antisémite américaine. Il suffirait donc de rendre la Banque de France aux français et de financer les dépenses publiques par des crédits à taux nuls ou très faibles pour que la crise de la dette soit résolue.

Curieusement, la dénonciation de la "loi de 1973" fait aussi florès au sein de la gauche radicale. Un document récent sur la dette diffusé par Attac et la Fondation Copernic, fait de cette loi une des trois causes principales de la crise actuelle. Fort heureusement, la connotation antisémite est absente de ce second type de discours. Mais sur le plan économique, l'argumentation est la même : avant la loi de 1973, l'Etat pouvait se financer à des taux très faibles auprès de la Banque de France, depuis, il est devenu prisonnier des marchés financiers. Il suffirait donc d'en revenir au mode de financement ancien pour que les problèmes soient résolus et seule l'obstination de la BCE et des allemands nous empêcherait d'adopter cette solution de "bon sens".

Le fait que la loi de 1973 ait été abrogée en 1994 ne conduit apparemment pas ces innombrables blogueurs et autres auteurs de tracts à se poser la moindre question. De plus, bien avant cette loi, les banques commerciales assuraient déjà la création d'une bonne partie de la monnaie.

Par ailleurs, la loi de 1973 ne fait que confirmer la possibilité ancienne pour le Trésor d'obtenir des avances auprès de la Banque de France dans le cadre d'une convention approuvée par le parlement. Bref, une analyse économique et historique même superficielle conduit à rejeter l'explication incantatoire par " la loi de 1973 ". Comme souvent, les rumeurs, en même temps qu'elles proposent une explication simpliste, occultent les vrais problèmes. Citons en rapidement quelques uns :

- La crise des dettes souveraines dans la zone euro, n'est pas d'abord liée au niveau d'endettement (le Japon, les Etats-Unis, la Grande Bretagne sont plus endettés), il s'agit d'une crise de la gouvernance au sein de la zone euro. Quand bien même la "loi de 1973" expliquerait la montée de la dette publique en France (ce qui n'est pas le cas), elle n'explique pas la crise des dettes souveraines dans l'Union Européenne à laquelle il faut répondre ici et maintenant.

- La France est bien passée d'un financement de la dette publique très largement administré dans le cadre du "circuit du Trésor", à un financement par le marché. On peut préférer une moindre dépendance à l'égard des marchés financiers, mais sans oublier que le financement administré n'est pas sans inconvénients. Et sansoublier non plus que le passage au financement de marché était lié à la volonté d'obtenir des crédits à moindre coûts sur un marché plus profond et plus liquide.

- La crise actuelle des dettes souveraines en Europe est d'abord une crise liée à l'ampleur des mouvements spéculatifs et la régulation insuffisante du système financier. C'est de cela qu'il faudrait discuter, et non de la loi de 1973.

- L'augmentation brutale du taux d'endettement des Etats en Europe est d'abord la conséquence de la crise économique mondiale qui s'est déclenchée en 2007 àpartir de l'éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis. Ce qui est en jeu, c'est d'abord la relance de la croissance et l'abandon des politiques de rigueur qui ne peuvent qu'accroître la gravité de la situation économique. Sur ce dossier aussi, la dénonciation de la loi de 1973 n'est d'aucun secours.

- En invoquant la loi de 1973, on passe sous silence l'essentiel : le traité de Maastricht et la définition qu'il donne des missions de la Banque CentraleEuropéenne. De nombreux économistes (P. Artus, J. Pisani-Ferry, H. Rey) ont souligné que pour mettre un coup d'arrêt à la crise de la dette, il faudrait que la BCE annonce un taux d'intérêt plafond sur les dettes publiques et son intention deracheter sans limitation les titres de dette si ce taux est dépassé sur le marché. J.C. Trichet, puis M. Draghi se sont refusés jusqu'ici à une telle politique en invoquant la lettre des Traités et le statut de la BCE. C'est cela qu'il faudraitchanger et non la "loi de 1973" abrogée depuis longtemps.

- Enfin, il faut rappeler que si l'on souhaite accroître la part relative des consommations collectives dans le revenu national, il faut nécessairement réduirela part relative des consommations privées.

Pour que cela se produise de façon compatible avec la justice sociale, il faut une réforme fiscale d'ampleur, donnant au système de prélèvement fiscal et social un caractère véritablement progressif. Croire que l'on peut répondre aux besoins sociaux en finançant par la création monétaire la construction d'école et d'hôpitaux ou la recherche scientifique c'est entretenir une illusion dangereuse. Certes, la science économique nous enseigne que la création de monnaie joue un rôle essentiel pour assurer la croissance en finançant par anticipation la création de richesses futures, mais cela n'est pas contradictoire avec la nécessaire prise en compte des contraintes de financement liées, notamment à la répartition plus ou moins équitable des revenus.

Ce serait l'honneur de la gauche, surtout de celle qui veut changer radicalement l'ordre du monde existant, de poser les vrais problèmes plutôt que d'alimenter la rumeur fantaisiste sur la "loi de 1973".

Dernier ouvrage paru : Dictionnaire de sciences économiques (Armand Colin), 2010.

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 12:03

Mieux impliquer les pères et ne plus pénaliser la vie professionnelle des mères. Garantir un temps d'accueil périscolaire de qualité, jusqu'à 18H3O en semaine, ainsi que le mercredi et pendant les vacances. Aider les pères à s'investir davantage dans l'espace familial et domestique, c'est aussi ça l'égalité... Ensemble, faisons un geste pour changer les choses : Signons un pacte pour l'Egalité et rejoignons le laboratoire de l'Egalité.

Pour lire le pacte c'est par ici        

du désir de maternité à la reproduction des stéréotypes

© Patrick Canigher / Mediaprism

Mercredi 15h. Papa travaille. Maman est en RTT. Qui a parlé d'égalité ?

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 11:17

"Mon objectif est de recueillir 500 signatures au moins..."

Dans une lettre envoyée à tous les maires de France, l'ancien footballeur s'engage. Non pas dans la course à la présidentielle, mais pour faire du mal-logement un thème majeur de la campagne. Sa vraie fausse lettre de candidature renvoie à la pétition de la Fondation Abbé-Pierre, qui a immédiatement vu des milliers de signataires affluer.

 

Le problème de l'étalement urbain et la ghettoïsation 

Cette problématique est à mettre en confrontation par exemple avec les soucis de l'étalement urbain, source d'émission de CO2 mais aussi de disparition des terres cultivables. C'est ainsi que 300 000 km2 de surface disparaît dans le monde (l'équivalent de l'Italie), et l'équivalent d'un département en France. WWF et FNE, ont décidé d'attirer l'attention sur ce phénomène. On parle chez les Américains de Boomburbs, ou du boom du périurbain. Car les promoteurs privés revendent des terrains à des prix très attractifs et développent les risques du pavillonismes. Mais les constructions de ces pavillons sont dénoncées comme des maisons "Kleenex". Certains dénoncent même une flavellisation rampante comme l'illustre l'expérience des "ghettos pavillonaires" ethniques de Seine et Marne. 

 

Autre problématique : le vieillissement du parc

En France, sur les 6,1millions de logements en copropriété, 800000 à 1million sont en mauvais état ou sans confort, dont 300000 peuvent être considérés comme dégradés. Face au vieillissement du parc immobilier et aux difficultés de certains occupants, ces chiffres devraient augmenter dans les prochaines années. Le sujet est complexe. On ne traite pas de la même façon les copropriétés fragiles et celles qui sont au bord du gouffre. Les actions peuvent être aussi différentes pour les copropriétés construites en quartier ancien et avant 1949, de petites tailles, vétustes et parfois insalubres, que pour les grands ensembles des années 1960 et 1970 localisés en périphérie qui connaissent une dévalorisation urbaine et sociale. Les moyens nécessaires pour réhabiliter tout ce parc sont colossaux.

Selon une récente étude de l’ANAH, le montant des travaux à effectuer pour les dix ans à venir sur les seules copropriétés des années 1950 à 1980, qui représentent un peu moins de la moitié du parc, est estimé entre 40 et 70milliards d’euros. Si une partie des copropriétés pourront financer ces investissements, les plus fragiles devront solliciter les deniers publics. En 2011, toutes aides confondues (travaux et ingénierie), l’ANAH, principal opérateur public voué au redressement de ces copropriétés, a consacré 20% de son budget à cette thématique. Un montant en diminution: 415millions d’euros en 2012 contre 510 millions en 2011. Lui permettra-t-il de relever le défi?

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 11:13

Nicolas Sarkozy fatigue les Français avec son style de matamore, son côté «moi je» qui prétend tout régler… Je voudrais vous rappeler ce qu’il disait, courant 2007, sur France 2 : «Je m’engage au plein-emploi, nous pouvons réussir le plein-emploi. Donc, je réduirai le chômageà5 %. Et si à la fin de son mandat, on est à 10%…»

Mais, entre-temps, il y a eu une crise mondiale!

«Alors je dirai aux Français…», je cite sa phrase, «je dirai aux Français: j’ai échoué, vous pouvez en tirer les conséquences». Nous en sommes exactement là.

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  • Thomas Bonne
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Titulaire d'un Master administration de l'entreprise, d'une licence de droit public 
Lauréat des concours administratif de rédacteur territorial 2011 et d'attaché territorial 2012 et Inspecteur des finances publiques
  • Thomas Bonne Titulaire d'un Master administration de l'entreprise, d'une licence de droit public Lauréat des concours administratif de rédacteur territorial 2011 et d'attaché territorial 2012 et Inspecteur des finances publiques

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